Au mur, devant la ferme de permaculture, un atome d'azote semblable à celui que nous suivons dans l'expérience de VR, flotte face à nous, palpitant lentement.
Cette palpitation était déterminée par la fréquence cardiaque de la personne portant le casque, qui était équipée d'une montre connectée en bluetooth au même pc avec un patch processing.
Le second ordinateur était chargé de l'expérience de réalité virtuelle, diffusée sur un Oculus Quest1, avec ses beaux noirs <3. Une "state machine" permettait de gérer l'avancement de l'expérience de VR et de communiquer en OSC au pc de projection l'état dans lequel se trouvait la ferme, changeant son aspect et ses couleurs. Ce pc diffusait également un serveur web pour le contrôle manuel des états OSC via une tablette.
Non connectés dans la salle, se trouvait un diffuseur d'odeurs de forêts, ainsi qu'une musique atmosphérique (The Come Down par Moby)
.01 Perma G’Rennes
De formation naturaliste, Mika a travaillé pendant quinze ans dans le domaine de l’étude et de la protection de la nature. Il a ensuite exercé pendant cinq ans sur une ferme en polyculture/élevage avec les principes de la permaculture. Mika organise et anime également des formations de permaculture et se trouve chaque mercredi au marché du Mail à Rennes.
Avec ce projet, l’idée est de cultiver sur une petite surface d’un hectare en ayant recours le moins possible aux énergies fossiles, autrement dit en faisant tout à la main. Cela permet une densification et une diversification de la production.
L’objectif économique d’un tel modèle est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire avec une petite production de qualité permettant de se rémunérer de manière viable.
Elle prend en considération la biodiversité de chaque système et repose sur trois piliers fondamentaux : prendre soin de la terre, prendre soin des humains et distribuer les ressources équitablement.
Mais la permaculture ne se réduit pas à l’agriculture. Elle peut aussi s’appliquer à toutes les formes durables d’installations humaines par exemple dans les domaines des énergies renouvelables, de l’éco-construction ou encore des villes en transition.
Dans son Introduction à la permaculture, Bill Mollison écrit que « le but est de développer des modes de vie et de fonctionnement qui ne nuisent pas à l’environnement et qui soient viables économiquement, qui subviennent à leurs propres besoins, qui n’abusent ni des humains ni du vivant, qui ne polluent pas la terre ».
Massivement employé aujourd’hui comme engrais (sous forme d’ammoniac et de nitrate), il est responsable d’un déséquilibre et d’une pollution généralisée de l’environnement lorsqu’utilisé de cette façon. Ces engrais, utilisés à forte dose peuvent causer un surplus d’azote et ruisseler dans les cours d’eau environnants, provoquant leur eutrophisation : processus au cours duquel un excès d’éléments nutritifs dans l’eau entraîne une croissance rapide des algues et des végétaux aussi appelé prolifération d’algues (d’où notamment le problème des algues vertes en Bretagne qui provoquent une asphyxie de la faune et la flore aquatique).
C’est pourquoi en permaculture, on porte une grande importance à cet élément. Plutôt que de l’amener sous forme d’engrais, on va recréer les conditions idéales d’équilibre des sols. Le but est de faire migrer l’azote de l’air (le diazote) vers le sol, sans apport extérieur.
.04 Environnement
L’une des solutions pour réduire l’eutrophisation et les émissions d’oxyde nitreux serait d’utiliser uniquement la quantité d’engrais dont les plantes ont besoin ou bien de recréer les conditions idéales d’équilibre des sols, comme on peut le faire en permaculture.
Le cycle de l’azote influe de nombreuses manières différentes sur la vie sur notre planète. Il est donc primordial de s’y intéresser lorsque l’on travaille la terre. De manière plus générale, nous ne connaissons pas assez notre environnement et ses besoins. Dans un contexte de réchauffement climatique, d’effondrement de la biodiversité et de l’appauvrissement des sols, il est de notre devoir à chacun de redonner une place à la nature dans nos cœurs et de tenter de mieux la comprendre pour pouvoir mieux la défendre !
N2 + H+ → NH3 + H2
Aucun des êtres vivants ne pouvant utiliser directement l’azote gazeux présent dans l’air (constitué de deux atomes d’azotes), il est donc transformé en une autre forme assimilable : une molécule à base d’azote appelée ammoniac (NH3). L’ammoniac se constitue d’un atome d’azote et de trois atomes d’hydrogène.
Le processus de conversion de l’azote gazeux en ammoniac s’appelle donc la fixation de l’azote.
Une fois l’azote sous forme d’ammoniac, les végétaux peuvent enfin l’absorber et le métaboliser. Les animaux, dont les êtres humains, absorbent l’azote dont ils ont besoin en mangeant ces végétaux.
NH3 + O2 → NO2− + H+
2 NO2− + O2 → 2 NO3−
Tout l’ammoniac produit à l’étape de la fixation de l’azote n’étant pas absorbé par les végétaux, les bactéries présentes dans le sol peuvent alors en utiliser une partie pour fabriquer du nitrite (NO2-). Celui-ci peut ensuite être converti en nitrate (NO3-), qui participe lui aussi à la croissance des végétaux.
La nitrification est un processus aérobie. C’est à dire qu’il a besoin d’oxygène (O2) pour avoir lieu. Pour créer du nitrate et du nitrite, un atome d’azote doit se lier à des atomes d’oxygène.
OMBELINE VAUTELET
Concept
Direction Artistique
JONATHAN HARDY
Concept
Programmation
SIMON ROUHIER : Prise de son, TouchDesigner
TICA MIKOL : Voix OFF
JEREMY CLOUSIER : Mixage
CHLOÉ HOURNON : Sound Design
MIKAËL HARDY : Accompagnement Scientifique, Ancien Directeur de Perma G'Rennes
JEAN-BAPTISTE GELDOF - QUARTA : Partenariat Scan 3D
Marc Lejeune
Vito Pileri
Maxime Monrat
Lise Hendrix
Valentin Dabot
Manon
Alex Le Guillou
Guillaume Savary - Viemoz
The Come Down by Moby courtesy of mobygratis.com